13 min de lecture
Sommaire
Pourquoi les listes de matériel obligatoire et de matériel recommandé sont-elles importantes lors d’une course de trail ?
Pour assurer la sécurité (et la survie) des coureur(se)s
Pour anticiper et se préparer à traverser des conditions météorologiques plus ou moins difficiles
❄️ Le kit grand froid
🥵 Le kit canicule
Pour responsabiliser les traileur(se)s vis-à-vis d’eux(elles)-mêmes et des autres concurrent(e)s
Quel est le matériel obligatoire pour un ultra-trail ?
Checklist de l’équipement obligatoire lors d’une épreuve officielle
🔦 Une lampe frontale
👟 Une paire de chaussures de trail
🍼 Un gilet d’hydratation
☔ Une veste imperméable/coupe-vent
💦 Une réserve d’eau et une réserve alimentaire
📱 Un téléphone portable
🦺 Le kit de sécurité
💭 Autres
Que contient le kit de sécurité pour un trail ?
🛏️ La couverture de survie
🥳 Le sifflet
🩹 Le nécessaire à pharmacie
Quelles sont les recommandations pour le matériel UTMB (Ultra-Trail du Mont Blanc) ?
Comment préparer son sac à dos de trail ?
Le trail et l’ultra-trail sont des disciplines pouvant être pratiquées en compétition. Lorsqu’elles ont lieu dans ce cadre-ci, les participant(e)s doivent emporter avec eux(elles) un certain nombre d’équipements précis devant répondre à une liste de matériel obligatoire fournie par l'organisation de l'épreuve à laquelle ils(elles) participent. Si au premier abord, cette notion de liste te semble plutôt contraignante, sache qu’il n’en est rien. Importante et indispensable, elle va concourir à t’aider à rallier la ligne d’arrivée en toute sécurité et à apprécier ton effort dans des conditions optimales. Traileur(se) débutant(e) ou chevronné(e), nul(le) ne fait l’impasse sur la liste de matériel obligatoire : car sur les sentiers et en plein air, qu’importe notre niveau sportif actuel ou passé, nous sommes tou(te)s logé(e)s à la même enseigne — à la merci de la nature et de notre évolution au sein de celle-ci. Il n’appartient qu’à nous de tout mettre en œuvre pour l’appréhender sereinement et en toute conscience des risques — à la hauteur de sa beauté — qu’elle présente. 🏔️
Pourquoi les listes de matériel obligatoire et de matériel recommandé sont-elles importantes lors d’une course de trail ?
Lorsque tu t’inscris à une épreuve officielle, il existe deux types de liste de matériel à emporter : la liste de matériel obligatoire en trail, et la liste de matériel recommandé. Les dénominations sont largement explicites : tandis qu’il n’est pas question de faire l’impasse sur l’une, il est largement conseillé de respecter ce que l’autre stipule. On t’explique à quoi servent ces listes, pourquoi elles ne sont pas anecdotiques, mais bien à considérer avec le plus grand intérêt. 🧐
Trail -point ITRA
Pour assurer la sécurité (et la survie) des coureur(se)s
Cela peut paraître exagéré, mais on peut t’assurer qu’il s’agit bien d’une réalité : les courses de trail prenant place au cœur de la nature, il est logique de penser que certaines portions de ces épreuves ne soient que difficilement accessibles aux supporter(trice)s, aux bénévoles, ainsi qu’aux secouristes. On pense notamment au cirque de Mafate, sur l’île de la Réunion, auquel les secours n’ont accès que via un hélicoptère. C’est dire la difficulté du terrain et son accès ! Et qui dit terrain compliqué d’accès, dit forcément isolement. Or, quand on sait que les imprévus ne préviennent pas, il est plus que judicieux de se parer à l’éventualité de mésaventures que peuvent constituer :
une blessure impromptue (on te détaille le contenu du kit de sécurité juste après) ;
un changement météorologique radical (c’est dans ces moments-là que l’on est heureux(se) d’avoir emporté sur soi une casquette ou une veste imperméable) ;
ou encore le fait d’évoluer plus lentement que nous l’avions prévu, et donc d’avoir besoin d’un ravitaillement en conséquence (la barre de céréales supplémentaire que nous ne pensions pas consommer s’avère finalement salvatrice).
Pour anticiper et se préparer à traverser des conditions météorologiques plus ou moins difficiles
Nous l’avons évoqué précédemment, le mauvais temps arrive parfois sans crier gare, et s’il convient de nous vêtir en fonction des conditions météorologiques connues au départ d’une course, il est également avisé de se parer à celles qui peuvent éventuellement arriver au fil de notre course. Pour ce faire, il existe différentes listes de matériel obligatoire en trail : le kit grand froid et le kit canicule.
❄️ Le kit grand froid
Le kit grand froid est généralement activé via un SMS envoyé à l’ensemble des participant(e)s à une épreuve, quelques heures avant le coup d'envoi de celle-ci. Ce dernier peut être composé des équipements suivants :
une seconde (ou une troisième, suivant la liste de matériel obligatoire de départ) couche chaude,
un bonnet,
une paire de gants bien chauds et imperméables,
une paire de lunettes de protection,
une paire de chaussures de trail running entièrement fermée,
un surpantalon imperméable,
et cætera.
🥵 Le kit canicule
Lorsqu’un temps extrêmement chaud est envisagé lors d’une course, là encore, l’organisation se charge d’avertir les concurrent(e)s à son épreuve de l’activation du kit canicule. Voici le matériel qu'il comporte :
une paire de lunettes de soleil,
une casquette saharienne ou tout autre accessoire recouvrant entièrement la tête et la nuque,
une crème solaire avec un indice de protection 50,
une réserve de minimum deux litres d’eau,
et cætera.
Pour responsabiliser les traileur(se)s vis-à-vis d’eux(elles)-mêmes et des autres concurrent(e)s
Les valeurs d’entraide et de partage étant prépondérantes dans cette discipline, il est logique de penser que la liste de matériel obligatoire en trail ait pour vocation de s’aider soi-même lorsqu’on en a besoin, mais aussi de tenter de sortir les autres concurrent(e)s de la difficulté. On peut d’ailleurs très souvent retrouver la mention suivante dans le règlement d’une épreuve de trail running : “le(la) concurrent(e) s’engage à venir en aide à un(e) participant(e) si ce(tte) dernier(ère) lui semble en difficulté”. Il ne s’agit là bien sûr que d’une simple formalité : le fait de nous soutenir les un(e)s les autres — et plus encore dans la difficulté/le danger — coule de source pour la grande majorité des sportif(ve)s.
Quel est le matériel obligatoire pour un ultra-trail ?
Comme nous l’avons précisé, de nombreuses (pour ne pas dire la totalité) des organisations sportives mettent en place une liste de matériel obligatoire en trail. Lorsqu’un(e) coureur(se) s’inscrit à une épreuve, il(elle) s’engage donc à emporter sur lui(elle) la totalité des équipements indiqués dans cette liste. Certaines organisations procèdent d’ailleurs à des contrôles aléatoires lors du retrait des dossards ou à différents points du parcours. À savoir que si le sac de trail d’un(e) participant(e) ne comporte pas la totalité du matériel préconisé, il(elle) encourt une pénalité par accessoire absent, voire une disqualification non-discutable. Bref, tu l’auras compris, on ne plaisante pas avec la liste de matériel obligatoire en trail. 🙅🏻
Checklist de l’équipement obligatoire lors d’une épreuve officielle
La liste des accessoires ci-dessous n’est bien évidemment pas exhaustive. Il incombe à chacun(e) de vérifier la liste du matériel obligatoire propre au trail auquel il(elle) participe. Aussi, cette checklist ne constitue qu’un aperçu des accessoires que l’on retrouve très souvent dans ces listes et qui nous semblent essentiels.
PS : Tu peux ajouter à cette liste les accessoires présents dans les kits grand froid et canicule, si ton trail se déroule dans des conditions météorologiques extrêmes.
🔦 Une lampe frontale
Voir et être vu(e), c’est la base en course à pied ! Et quand on sait que certaines épreuves nécessitent de passer la nuit (voire plusieurs nuits) dehors, il est essentiel de voir où l’on pose les pieds lors de ces parenthèses nocturnes. Parfois, deux lampes peuvent être demandées par l’organisation (suivant la durée de l’épreuve, c’est donc particulièrement vrai en ultra-trail). Il te faut également bien penser à prévoir une batterie de rechange pour chaque lampe.
👟 Une paire de chaussures de trail
Eh oui, certain(e)s courent en sandales, voire pieds nus. Lorsque le terrain est très technique ou que les conditions météorologiques sont extrêmes (soit très froides, soit très chaudes), le port d’une paire de chaussures qui soit robuste et entièrement fermée peut être imposé par l’organisation d’une course.
🍼 Un gilet d’hydratation
Pour transporter l’intégralité du matériel obligatoire en trail, tu vas devoir porter un sac de trail, aussi dit gilet d’hydratation, puisque la vocation première de cet accessoire est de transporter ta réserve d’eau/alimentaire.
☔ Une veste imperméable/coupe-vent
Afin de prévenir les fortes pluies qui ont particulièrement le don de nous surprendre en montagne, la plupart des organisations sportives imposent aux coureur(se)s d’emporter avec eux(elles) une veste coupe-vent, à capuche, et équipée d’une membrane imperméable de minimum 10 000 Schmerber.
💡 Le Schmerber est une unité permettant de mesurer l’imperméabilité. À savoir qu’un Schmerber équivaut à une colonne d’eau d’un millimètre. Une veste équipée d’une membrane de 10 000 Schmerber résiste donc à 10 000 millimètres (soit 10 mètres) d’eau.
💦 Une réserve d’eau et une réserve alimentaire
La quantité d’eau obligatoire à transporter varie entre 1,5 et 2 litres d’eau lorsque le kit canicule est activé. Cette réserve d’eau te permet d’assurer ton hydratation entre chaque point de ravitaillement. Tu peux par ailleurs coupler ton eau à une boisson énergétique afin de combler les pertes en minéraux engendrées par la transpiration. Quant à elle, ta réserve alimentaire doit couvrir l’ensemble de tes besoins énergétiques entre chaque ravitaillement. Afin de t’éviter tout problème gastrique, nous te recommandons de ne pas tester des aliments que tu n’as jamais goûtés à un ravito (aussi alléchants qu'ils puissent paraître... on pense notamment aux plats locaux), et de privilégier une stratégie nutrition validée lors de tes entraînements.
📱 Un téléphone portable
Le smartphone est utile pour joindre les secours en cas de besoin, ou encore ton assistance (aka tes supporter(trice)s de chic et de choc). Tu n’y as peut-être encore jamais fait attention, mais un numéro d’urgence est très probablement inscrit sur chacun de tes dossards.
🦺 Le kit de sécurité
Le kit de sécurité est un must-have dans ton sac de trail ! On te détaille son contenu juste après.
💭 Autres
Parmi la liste de matériel obligatoire en trail, tu peux aussi retrouver :
un gobelet personnel (les organisations sportives se détachent de plus en plus de la vaisselle à usage unique, coûteuse et polluante),
un bol et des couverts réutilisables,
un sac pour la base de vie (point de ravitaillement sur lequel tu peux te changer, te doucher, manger/boire chaud, dormir, et pourquoi pas te faire masser/soigner par des kinésithérapeutes et des podologues) comportant une tenue complète de rechange,
une paire de bâtons de trail,
de la Vaseline ou une crème anti-frottement,
une montre GPS,
une pièce d’identité,
une somme d’argent minimale, en cash (par exemple 20 €, au cas où tu aurais besoin de prendre un taxi ou t’arrêter acheter un en-cas dans une boulangerie 🤷),
un nécessaire de couture (pour rafistoler tes vêtements en cas de besoin),
et cætera.
Que contient le kit de sécurité pour un trail ?
En plus d’être un grand classique dans la liste du matériel obligatoire en trail, le kit de sécurité est aussi un indispensable. Grâce à lui, tu pourras rester au chaud en attendant les secours, signaler ton emplacement en cas de problème, ou encore soigner tes petits bobos.
🛏️ La couverture de survie
La couverture de survie est emballée dans un contenant et minutieusement pliée. Elle est légère et ne prend pas du tout de place dans ton sac de trail. Elle te permet de rester au chaud en cas d’hypothermie à un ravitaillement, sur le parcours, ou à l’arrivée de ta course. Bien sûr, nous ne te souhaitons pas d’en avoir besoin un jour, mais sache que tu seras toujours heureux(se) de la porter sur toi, que tu l’utilises ou non !
🥳 Le sifflet
Tu as malencontreusement chuté et tu n’es pas capable de te relever ? Tu t’es perdu(e) et tu ne retrouves pas le balisage du parcours de ta course ? S’il n’est pas agréable d’envisager ces scenari catastrophe, il est tout à fait réconfortant d’imaginer avoir un sifflet à sa disposition pour signaler son emplacement (oui, comme Rose sur son radeau, dans Titanic, mais en moins dramatique). Ce sifflet, nous sommes nombreux(ses) à ne pas savoir où il se trouve dans notre sac à dos de trail. Eh oui, bien souvent, il est là : juste sous notre nez. Ce dernier est placé sur le devant de ton gilet d’hydratation et est parfaitement accessible, aussi bien pour que tu puisses t’en emparer facilement, que pour que tu puisses souffler dedans en un rien de temps ! 💨
🩹 Le nécessaire à pharmacie
On ne te souhaite aucunement d’être amené(e) à l’ouvrir un jour, mais mieux vaut l'avoir sur toi ! Ton nécessaire à pharmacie contient tous les essentiels permettant de panser des plaies modérées. Il comporte notamment :
une bande élastique/strap adhésive de maintien,
une paire de ciseaux,
des compresses nettoyantes,
un pansement à découper,
et cætera.
Quelles sont les recommandations pour le matériel UTMB (Ultra-Trail du Mont Blanc) ?
Quand on pense ultra-trail, l’UTMB nous vient naturellement à l’esprit. Et pour cause : cette course est une référence en la matière… et quoi de mieux que de prendre une référence pour exemple en termes de matériel obligatoire en trail ?
Liste du matériel obligatoire pour l'UTMB :
Un sac à dos pour transporter le matériel obligatoire pendant la course.
Un smartphone équipé de l'application LiveTrail et d'un forfait permettant son utilisation dans les trois pays (France, Suisse et Italie).
Un gobelet personnel de 15 centilitres minimum (bidons ou flasques avec bouchon non-acceptés).
Une réserve de minimum un litre d'eau.
Deux lampes en bon état de marche avec piles ou batterie de rechange pour chaque lampe. 200 lumens minimum sont recommandés pour la lampe principale.
Une couverture de survie de 1,40 x 2 mètres minimum.
Un sifflet.
Une bande élastique adhésive permettant de faire un bandage ou un strapping (minimum 100 cm x 6 cm).
Une réserve alimentaire (recommandation : 800 kcal).
Une veste avec capuche permettant de supporter le mauvais temps en montagne et fabriquée avec une membrane imperméable (minimum conseillé de 10 000 Schmerber) et respirante (RET conseillé inférieur à 3).
Un pantalon ou un collant de course long, ou la combinaison d'un collant et de chaussettes recouvrant entièrement les jambes.
Une casquette, un bandana ou un tour de cou.
Une seconde couche chaude à manches longues (coton exclu) d'un poids de 180 grammes minimum (homme, taille M), ou la combinaison d'un sous-vêtement chaud à manches longues (première ou deuxième couche, le coton est toujours exclu) d'un poids de 110 grammes minimum (homme, taille M) et d'une veste coupe-vent (qui ne remplace pas la veste obligatoire imperméable avec capuche, et vice versa) avec une protection déperlante durable (DWR protection).
Un bonnet.
Une paire de gants chauds et imperméables.
Un surpantalon imperméable.
Une pièce d'identité.
De la Vaseline ou une crème antifrottement.
Un bol réutilisable.
Un couteau ou une paire de ciseaux permettant de découper la bande élastique adhésive.
Un nécessaire de couture.
Une montre GPS.
Une somme minimum de 20 € (afin de remédier aux imprévus).
Comment préparer son sac à dos de trail ?
Tout d’abord, il est important de préciser qu’il existe des sacs de trail de différentes contenances (5, 8, 10, 15 litres, et cætera). Le format de la course à laquelle tu participeras est une excellente indication de la contenance dont tu as besoin : plus une épreuve est longue, plus tu auras besoin d’emporter de matériel avec toi, et plus ton sac devrait être spacieux.
Par ailleurs, les sacs de trail existent en différentes tailles, pour fitter à la morphologie de chacun(e). Il y a même des sacs de trail conçus pour les femmes (leur design fait notamment que les poches pour les gourdes/flasques d’hydratation tombent sous la poitrine).
Pour ce qui est de l’organisation de ton sac de trail, le rangement dépendra de la contenance de ce dernier, et surtout du nombre de compartiments/poches dont il est équipé. Dans tous les cas, nous te conseillons de venir sécuriser ton passeport (ou ta carte d'identité), ta couverture de survie et ton nécessaire à pharmacie dans une poche fermée et située à l’arrière de ton sac (dans l’immédiat, tu n’en as pas besoin, ce n’est donc pas grave si ces objets te sont difficiles d’accès). Toujours à l’arrière du sac, tu peux disposer les vêtements les plus volumineux (collant, veste imperméable, et cætera). Certains sacs sont pourvus d’une poche zippée située à l’avant, pensée pour accueillir ton smartphone.
Il est essentiel de compartimenter tes équipements de manière logique : ce dont tu as le plus besoin doit être facilement accessible. Par exemple, il peut être judicieux de placer ta nutrition sportive dans les poches situées devant et/ou sur les côtés.
N’oublie pas d’ajuster les sangles et/ou les hauteurs de sangle pour fermer ton sac de trail de manière confortable et sécurisée.
Tu n’as désormais plus aucune excuse pour ne pas être le(la) traileur(se) le(la) plus organisé(e) du peloton. 😎 Et pour vivre ta course dans les meilleures conditions possibles, n’oublie pas d’ajouter dans ton sac de trail tes propres essentiels (musique, tour de cou, manchons de compression, et cætera).
Pour compléter ta lecture, nous te proposons de jeter un œil à l’article suivant : quel équipement running choisir pour aller courir ?
Manon
partager