SaintéLyon : les différents parcours de la doyenne des courses nature

C'est LE rendez-vous incontournable de la fin d'année. La SaintéLyon s'apprête à fêter sa 70e édition en 2024. La popularité de cette course nature reliant les villes de Saint-Étienne et Lyon dépasse largement les frontières des départements de la Loire et du Rhône. Près de 20 000 participant·es sont attendu·es cette année.

La SaintéLyon est la doyenne des courses nature. Elle a été créée en 1952 par un club de cyclotouristes lyonnais, le CT Lyon. À l'origine, il s'agissait d'une randonnée pédestre chronométrée entre les deux métropoles de la région Rhône-Alpes, Saint-Étienne et Lyon. La SaintéLyon est devenue officiellement une course à pied en 1977. Courir l'Asics SaintéLyon, c'est faire partie de l'histoire de ce monument de la course à pied. 

En 1952, la première édition rassembla... 23 courageux·euses. Difficile alors d'imaginer que sept décennies plus tard, la course connaîtrait un tel succès populaire. 17 000 participant·es ont pris le départ des différents formats en décembre 2023. Il y a eu près de 6 000 finishers rien que sur la course reine. La SaintéLyon rassemble tous les profils de coureur·euses - des routiers, des traileur·euses - et toutes les générations. Dans la région stéphanoise et lyonnaise, beaucoup de personnes se sont mises à la course à pied dans le but de participer à cette course. Un petit conseil : mieux vaut réserver ton dossard tôt dans l'année car ils partent très vite. 🚀

On ne s'inscrit pas à la SaintéLyon pour profiter de la beauté des paysages des Monts du Lyonnais puisqu'il s'agit d'une course nocturne. En revanche, le ballet des frontales confère à cette course une atmosphère très particulière. Le fait de courir de nuit et les conditions climatiques parfois difficiles changent tous les repères. Il faut s'y préparer. C'est le genre d'expérience à vivre au moins une fois dans sa vie.

La course phare (82 kilomètres) n'est pas abordable à tous·tes. Le temps d'effort moyen est de 11 heures et 30 minutes sur les trois dernières années. Même si la barrière horaire est large (16 heures et 30 minutes), cette épreuve requiert une solide endurance et un bon mental. Il faut savoir gérer un effort long avec moins de temps de marche que sur un trail montagneux. On ne te conseille pas de te lancer ce défi sans être passé·e par quelques étapes intermédiaires, que ce soit en trail (format maratrail) ou sur route (marathon). D'ailleurs, il y a des formats adaptés à tout le monde, à partir de 12 kilomètres (voir plus bas). Il est possible de courir en relais, à deux, trois ou quatre. Autant d'options à privilégier si tu découvres les courses nocturnes, avant de t'aligner sur la "grande" course dans le futur.

En termes de dénivelé et de technicité, la SaintéLyon n'est pas difficile en soi pour un·e traileur·euse. On est très loin du trail de montagne. Ce sont les conditions météo et le côté nocturne qui font la difficulté de la course. Il est fréquent de rencontrer des portions glissantes à cause de la neige, de la boue ou du verglas, mais aussi du vent. Ensuite, on distingue moins bien le relief la nuit. Attention aux risques de chutes ! Bien sûr, le froid est un élément central à prendre en compte. Le taux d'abandon est très variable en fonction des années. Il est monté à plus de 20 % lors de l'édition 2018, qualifiée de dantesque. Il est redescendu autour de 10 % lors des dernières éditions.

L'édition 2024 aura lieu le 30 novembre 2024. Le départ des 82 kilomètres sera donné au Parc des Expositions de Saint-Etienne, à partir de 23 heures 30 pour la première vague, jusqu'à minuit et demi pour la dernière.

La première vague comptera 1 500 coureur·euses et regroupera trois SAS, déterminés en fonction des points ITRA de chacun·e.

On rencontre fréquemment des conditions hivernales sur la SaintéLyon. Le thermomètre est déjà descendu à -10°C lors des éditions les plus froides. D'où l'importance d'être bien équipé·e et protégé·e contre les éléments extérieurs. Mieux vaut prévoir une protection en trois couches sans quoi l'expérience peut devenir un vrai cauchemar. Dans la liste des équipements à emporter, on peut compter : un collant chaud, une paire de gants, un bonnet, une veste de type Gore-Tex et bien sûr, la lampe frontale est de rigueur avec des piles de rechange. Le choix des chaussures n'est pas anodin car la SaintéLyon mélange des portions très roulantes sur route et des portions glissantes. Pour la petite histoire, le dernier vainqueur, Thomas Cardin, a gagné en portant des chaussures de route.

Le tracé de la SaintéLyon évolue régulièrement. Le parcours 2024 a été rallongé de 4 kilomètres pour atteindre 82 kilomètres, avec 2 273 mètres de dénivelé positif et 2 598 mètres de dénivelé négatif. Il fait la part belle à tous les passages qui ont marqué l'histoire de l'épreuve : Bois d’Arfeuille, montée du Rampeau, Bois des marches, ou encore le Signal de Saint-André la Côte.

Le tracé exact n'a pas encore été dévoilé mais il faut retenir que la majeure partie du dénivelé positif est concentrée dans la première partie de la course, et que les cinq points de ravitaillement sont toujours les mêmes d'une année à l'autre. 

Le premier tronçon est montant jusqu'à Saint-Christo-en-Jarez. Bien entendu, on conseille de débuter prudemment. 

🥤 Ravitaillement n°1 : Saint-Christo-en-Jarez (kilomètre 20) - Barrière horaire : 4h30

À la sortie du premier ravitaillement, le parcours devient très vallonné. Tu vas alterner entre montées et descentes sur une dizaine de kilomètres. Ce tronçon marque le passage entre les deux départements. Après une dernière descente, tu atteins le ravito de Sainte-Catherine. 

🥤 Ravitaillement n°2 : Sainte-Catherine (kilomètre 33) - Barrière horaire : 7h00

Après Sainte-Catherine, deux montées raides sont au menu. La deuxième longue montée t'amène jusqu'au point culminant de la course, la Signal de Saint-André la Côte (934 mètres). Tu as alors dépassé la mi-course. La redescente est raide et peut-être piégeuse. En 2023, on a assisté à beaucoup de glissades à cet endroit, alors sois prudent·e. 🫣

🥤 Ravitaillement n°3 (liquide chaud et froid) : Saint-Genou / Le Camp (kilomètre 48) - Barrière horaire : 10h00

Bonne nouvelle, le plus dur est fait en termes de dénivelé positif. La fin du parcours est globalement descendante. Mauvaise nouvelle : c'est souvent à ce moment-là que les premières douleurs musculaires apparaissent, notamment sur les portions de route. Mieux vaut descendre en douceur. 

🥤 Ravitaillement n°4 : Soucieu-en-Jarrest (kilomètre 60) - Barrière horaire : 12h30

Requinqué après le ravitaillement solide de Soucieu-en-Jarrest, tu abordes le plus petit tronçon de la course, d'un peu plus de 8 kilomètres. Les quelques bosses n'ont l'air de rien mais à ce moment de la course, chaque petite difficulté est amplifiée par la fatigue. 

🥤 Ravitaillement n°5 : Chaponost (kilomètre 69) - Barrière horaire : 14h00

Depuis les collines, on commence à apercevoir la ville de Lyon. La montée des Aqueducs (1 kilomètre à 12 %) ressemble à un vrai mur à ce moment de la course. Si tu as bien géré ton effort, tu parviendras peut-être à relancer. La fin du parcours est urbaine. Il reste quelques raidards, les fameux escaliers du chemin du Grapillon juste avant de rejoindre les quais et de traverser le Rhône. Le dernier kilomètre arrive enfin. Un dernier sprint et tu aperçois enfin la Halle Tony Garnier où se situe l'arche d'arrivée.

Livetrail assure le suivi en temps réel de chaque participant·e. Des webcams sont installées à chaque point de contrôle de la course. 

Extra Sports assure le suivi vidéo intégral de la course avec invité·es en plateau sur sa chaîne YouTube.

Il y a 10 formats de courses à la SaintéLyon. Voici toutes les distances de l'édition 2024. 

➡️ La SaintéTic a été créée en 2016. Le départ est donné à 22 heures 30 à Chaponost. 

➡️ Nombre de finishers en 2023 : 1 486.

➡️ Vainqueurs 2023 : Maxime Labbaci et Khadija Boudjellouli.

➡️ Temps médian : 1h27.

➡️ La course a été créée en 2013. Le départ est donné à 23 heures à Soucieu-en-Jarrest.

➡️ Nombre de finishers en 2023 : 2 443.

➡️ Vainqueurs 2023 : Xavier Chevrier et Sara Alonso.

➡️ Temps médian : 2h42.

➡️ La course a été créée en 2010. Le départ est donné à 23 heures à Sainte-Catherine.

➡️ Nombre de finishers en 2023 : 3 328.

➡️ Vainqueurs 2023 : Pierre André Anizan et Rachel Pain.

➡️ Temps médian : 5h49. 

➡️ Vainqueurs 2023 : Thomas Cardin et Julie Roux.

➡️ Il est possible de courir la SaintéLyon en relais à deux, trois ou quatre.

➡️ En relais à deux, le passage de relais se fait à Sainte-Catherine après 33 kilomètres, mais la deuxième partie de 49 kilomètres est toutefois plus roulante. 

➡️ En relais à trois, le premier passage s'effectue également à Sainte-Catherine et le second à Soucieu-en-Jarrest après 60 kilomètres parcourus. 

➡️ En relais à quatre, les passages de relais se font à Saint-Christo-en-Jarez (kilomètre 20), à Sainte-Catherine (kilomètre 33) et à Soucieu-en-Jarrest (kilomètre 60).

➡️ Vainqueurs 2023 : David Raitière et Marie-Laure Lenglet.

➡️ Ce format ultra en aller-retour a été créé en 2019. Les 500 courageux·euses partiront le 30 novembre à 9 heures depuis la Halle Tony Garnier et s'attaqueront à un dénivelé positif total de 4 871 mètres. 

➡️ Alexandre Boucheix, alias "Casquette Verte", a remporté les trois premières éditions. 

➡️ La SaintéGones est une course réservée aux enfants de 6 à 15 ans, organisée le vendredi soir. Ce sont des parcours de 1 à 4 kilomètres autour de la Halle Tony Garnier à Lyon, avec un départ/arrivée sous la célèbre arche lumineuse. 

➡️ En hommage aux premières éditions réservées aux marcheur·euses (marche sportive), une randonnée marche nordique, la SaintÉpique, est proposée le dimanche. 2 500 randonneur·euses s’élanceront à 11 heures depuis Soucieu-en-Jarrest pour 24 kilomètres.

Avec son décor nocturne mystique, ses sentiers verglacés et sa tenue en plein cœur de l'hiver, la SaintéLyon est définitivement un trail à part... et à courir au moins une fois dans sa vie ! Et toi, c'est une course qui te fait rêver ? 🤩