La piste d'athlétisme : rendez-vous en terrain (in)connu

Si pour beaucoup, la piste d’athlétisme est réservée exclusivement aux compétitions, ce n’est en réalité qu’une idée reçue. Il est même conseillé aux coureurs et aux coureuses de toutes distances, du sprint au marathon voire au-delà, d’aller s’entraîner sur une piste. Cela permet notamment de travailler la vitesse lors de séances de fractionné. 

Alors, avis à celles et ceux qui n’ont jamais osé s’y aventurer, voici tout ce qu’il faut savoir sur les pistes d’athlétisme !

Les pistes d’athlétisme sont loin d’être un équipement moderne ! Si, comme tout dans le monde du sport, elles ont beaucoup changé au fil du temps et des avancées technologiques, elles existaient déjà bel et bien… à l’époque antique !

Les pistes d’athlétisme ne datent pas d’hier, et c’est peu de le dire ! Déjà, lors des Jeux olympiques qui se déroulaient en Grèce antique, elles faisaient partie des infrastructures sur lesquelles s’affrontaient les athlètes. 

À cette époque, les pistes dédiées à la course à pied étaient généralement situées dans des sortes de stades. Elles comportaient huit couloirs de 1,50 mètre de large, séparés par des cordes. Elles mesuraient environ 190 mètres.

C’est durant le XIXème siècle que les pistes d’athlétisme ont connu d’importants changements. Finies les cordes pour séparer les couloirs : place aux marquages au sol.

Fini le tour d’environ 190 mètres : place, après les Jeux olympiques de 1908, aux 400 mètres que l’on connaît encore aujourd’hui. Quant aux matériaux utilisés pour les revêtements de sol, la mode est alors aux surfaces en terre battue, herbe, sable ou cendres de charbon.

 Le tartan ne fait son apparition qu’en 1960, entraînant une véritable révolution dans le monde du sport. Les coureur(se)s ne glissent plus durant leurs courses, ne se blessent plus et améliorent leurs records.

Une chose est sûre : en près de 3 000 ans, les pistes d’athlétisme ont connu une véritable métamorphose !

Au cours de leur existence, les pistes d’athlétisme ont pris plusieurs formes. Aujourd’hui, elles sont devenues un équipement qui répond à de nombreuses normes strictes. Ainsi, elles se ressemblent quasiment toutes… à quelques exceptions près.

Quand on parle de piste d’athlétisme, on distingue les pistes en intérieur et les pistes en extérieur. Toutes deux ne répondent pas toujours aux mêmes normes.

 À commencer par la longueur : en extérieur, la norme est de 400 mètres, tandis qu’elle est de 200 mètres en intérieur (où les virages sont plus serrés et généralement surélevés).

Voilà une question que tout le monde ne se pose pas ! Quant à la réponse, elle ressemble un peu à celle concernant la distance si particulière du marathon. Ce sont les Britanniques qui l’ont initiée puis imposée. 

Leur système métrique étant le miles, à l’occasion des Jeux Olympiques de Londres en 1908, ils décidèrent que la piste dédiée aux compétitions d’athlétisme et de course à pied ferait un quart de mile soit 400 mètres. Depuis, cette distance est devenue la norme.

Mais attention, petite subtilité : compte tenu de sa largeur, une piste d’athlétisme ne fait pas exactement 400 mètres en fonction du couloir dans lequel on se trouve. 

Pour être sûr(e) de courir exactement cette distance, il n’y a qu’une seule à faire : se placer dans le premier couloir, c’est-à-dire le plus à l’intérieur. En effet, le huitième couloir par exemple, mesure pour sa part environ 453 mètres. 

C’est pour cela que, souvent, lors d’une course officielle, les coureurs et coureuses espèrent partir dans le premier couloir. De même, c’est la raison pour laquelle ils/elles se rassemblent sur ce couloir dès que cela devient possible.   

En parlant de couloirs, il y a une autre chose à savoir : toutes les pistes ne disposent pas du même nombre. D’une piste à l’autre, il peut y en avoir entre six et neuf. Celles accueillant des courses et compétitions nationales et internationales ont, pour leur part, huit couloirs, comme l’impose le règlement des fédérations. Quant à la taille de ces couloirs, elle est généralement de 1,22 mètre de large, afin de garantir la sécurité des coureurs et des coureuses.

Continuons avec les autres caractéristiques des pistes d'athlétisme. Certaines laissent plus ou moins de place à la fantaisie.

Parmi les autres caractéristiques importantes des pistes d’athlétisme, il y a la couleur. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, à ce sujet, il n’y a pas vraiment de norme. 

Si, pendant longtemps suite aux Jeux olympiques de Mexico en 1968, elles étaient principalement rouges, cela n’était pour autant pas une obligation. La preuve, pour les JO de Londres en 2012, elle était bleue et, pour ceux de Paris en 2024, violette. 

Mais attention, le choix de la couleur n’est pas seulement esthétique. Si le rouge est encore beaucoup utilisé, c’est notamment parce que c’est la couleur qui résiste le mieux aux rayons ultraviolets du soleil selon les scientifiques. Le bleu, lui, permettrait de réduire la fatigue visuelle. À noter que ces changements ont notamment été rendus possibles grâce à l’utilisation de nouveaux matériaux de revêtement.

Bref, il n’y a donc pas de norme en ce qui concerne la couleur d’une piste. Cependant, cette dernière doit obligatoirement disposer de marquages au sol (couloirs de course, lignes de départ et d’arrivée, etc.) visibles par toutes et tous.

Quant aux matériaux utilisés pour le revêtement des pistes, si le tartan a longtemps été privilégié, beaucoup d’entre elles sont aujourd’hui composées de caoutchouc. Pourquoi ? Car il permet une meilleure accroche et un meilleur dynamisme lors d’une course.

Grâce à toutes les modifications qu’elles ont connues et aux avancées technologiques de plus en plus impressionnantes, les pistes d’athlétisme sont chaque année les théâtres de nouveaux records en course à pied, notamment lors de compétitions sur les distances relevant du sprint. 

Si la qualité des revêtements, plus dynamiques que la route, a nettement favorisé cela, ce n’est cependant pas le seul facteur. Car, bien sûr, les nouvelles méthodes d’entraînement et les nouvelles chaussures (notamment type carbone) ont leur rôle à jouer dans ces performances exceptionnelles.

Au-delà d’être un lieu d’accueil de compétitions, la piste d’athlétisme, c’est vraiment l’endroit idéal pour travailler sa technique et sa vitesse en course à pied. 

C’est d’ailleurs pour cela qu’elle accueille quasiment uniquement des épreuves de distances « courtes », comme le 100 mètres, le 200 mètres, le 400 mètres ou encore le 800 mètres, ainsi que le 5 000 mètres et le 10 000 mètres. N’hésite donc pas à aller y faire tes séances de fractionnés courts ! Pour tout savoir sur ce type d’entraînement et découvrir quelques exemples, rendez-vous ici.

De leur histoire à leurs caractéristiques et standards techniques, les pistes d’athlétisme n’ont désormais aucun secret pour toi ! Et si tu n’as jamais été courir dessus, il ne te reste plus qu’à trouver le stade et la piste la plus proche de chez toi. Tu pourras essayer ce nouveau terrain et découvrir de nouvelles sensations durant tes entraînements !