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Sommaire
🌴 Son enfance sous les palmiers, son expatriation à Montréal et ses différentes casquettes professionnelles (ingénieur, athlète, conférencier, aventurier, et cætera)
🏃🏻 Ses débuts en course à pied… et en apnée
🌱 Pourquoi Mathieu Blanchard a-t-il abandonné lors de l’édition 2024 de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB) ?
👀 Diagonale des Fous 2024 : ses entraînements spécifiques pour se préparer au dénivelé positif et au climat tropical de l’île de la Réunion
🏆 Vainqueur de la course reine du Grand Raid de la Réunion, Mathieu Blanchard nous raconte son succès sur cette aventure hors du commun
🙏 Une victoire qui fait sens
📋 Les conseils trail de Mathieu Blanchard, pour des performances à la hauteur de tes attentes
🔥 Palmarès : quelques résultats de Mathieu Blanchard sur les plus grands trails
Il faut être tout droit sorti(e) d’une grotte pour n’avoir jamais entendu ce nom : Mathieu Blanchard. D’abord candidat à l’émission de téléréalité et d’aventure Koh-Lanta, Mathieu Blanchard s’est ensuite révélé aux yeux de la planète trail lorsqu’il s’est classé à la troisième place de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc en 2021, et à la seconde place de cette même épreuve un an plus tard. Dès lors, un athlète hors pair est né. Véritable référence dans son sport, nous avons la joie de l’accueillir au sein de notre équipe Campus ! Oui, tu ne rêves pas, c’est bien Mathieu Blanchard en personne qui va concocter tes séances d’entraînement trail. 🎉
Pour l’occasion, et afin que tu apprennes à mieux le connaître, on l’a interviewé. Rencontre.
🌴 Son enfance sous les palmiers, son expatriation à Montréal et ses différentes casquettes professionnelles (ingénieur, athlète, conférencier, aventurier, et cætera)
Commençons par le commencement. Mathieu est né dans le Vaucluse (à Cavaillon), “j’avais à peine une semaine que j’étais déjà dans un avion, direction la Guadeloupe, mes parents avaient ce rêve de tout quitter pour ouvrir une structure de plongée”. Ainsi filèrent les premières années de son enfance, là-bas, dans les Caraïbes, passées à tisser un lien si fort avec l’océan, que ce dernier subsiste encore aujourd’hui. Avec sa famille, Mathieu rentre ensuite en France, à Cavaillon, où il suit un parcours d’études “assez classique”. “J’étais un petit garçon un peu dissipé à l’école, mais avec des facilités dans les matières scientifiques… c’est sûrement mon papa, prof de maths, qui m’a donné ce côté cartésien”. De la logique, il lui en faudra en Maths Sup/Maths Spé, en école d’ingénieur, puis en bureau d’ingénierie parisien (une expérience qui ne lui plaira toutefois guère). À l’âge de 26 ans, Mathieu s’envole pour une mission de six mois à Montréal, “le potentiel de développement dans ce que je faisais s’est avéré plus important que prévu, je suis donc finalement resté 10 ans au Québec”. L’expat’ obtient d’ailleurs la nationalité canadienne en 2023. Une consécration pour celui qui est tombé amoureux du pays des caribous, “je m’y suis énormément plu, j’aime l’ouverture d’esprit des Canadien(ne)s”. Depuis 2023, Mathieu Blanchard a emménagé en France (dans les Deux Alpes) avec sa compagne, Alix, pour devenir pleinement traileur professionnel, “au Québec, les montagnes ne sont pas assez hautes pour progresser et compétitionner sur les courses alpines”.
Si aujourd’hui, Mathieu a délaissé sa casquette d’ingénieur pour se consacrer à sa carrière d’athlète, il cumule de nombreux autres métiers :
du coaching depuis plusieurs années, et désormais avec Campus 🥳 ;
de la création de contenu (réseaux sociaux, production de documentaires) ;
il est l’auteur du livre Vivre d’aventures ;
l’athlète est aussi conférencier (à travers l’exemple du sport, il aborde différentes thématiques en entreprise : résilience, gestion de l’échec, performance, réalisation d’objectif, et cætera) ;
et enfin, Mathieu se définit comme un aventurier (il a notamment effectué le GR20 en 4 jours). “L’état d’esprit de l’aventure est vraiment présent dans tous mes projets, j’aime volontairement sortir de ma zone de confort, perdre le contrôle…”.
🏃🏻 Ses débuts en course à pied… et en apnée
Tu te demandes peut-être de quelle manière il est possible de passer d’ingénieur à coureur élite… et tu as bien raison ! Ce que tu ne sais toutefois pas encore (et qui rend son changement de vie plus radical et impressionnant), c’est qu’avant de faire partie du gratin mondial du trail running, Mathieu était plus habitué aux soirées. “À Montréal, j’avoue m’être laissé embarqué dans le monde de la fête… niveau santé, ce n’était pas terrible”. Ce constat étant fait, il décide de commencer à courir pour retrouver un semblant de forme physique. “Je me trouvais tellement nul de ne pas être capable de courir 5 kilomètres sans être essoufflé à seulement 26 ans… et très rapidement, j’ai été pris au jeu. Le déclic a été lorsque je me suis inscrit au marathon de Montréal, un projet qui me dépassait et que j’ai pris à cœur : fini, les soirées ! J’ai commencé à lire des bouquins spécialisés, et sans trop forcer, ça m’a passionné. J’ai bouclé ce premier marathon en 3 heures, ce qui n’est pas mal après quelques mois de pratique ! Et ça n’a fait que s’intensifier. Pendant 4 ans, je n’ai fait que de la route, puis j’ai découvert le trail”.
Avant de gambader sur terre, Mathieu Blanchard était plutôt tourné vers la mer, la plongée sous-marine étant son tout premier sport. Une activité qui le passionne et qu’il exerce toujours, et dans laquelle il trouve refuge et de nombreuses ressources pour le trail. “La respiration et les outils utilisés par les apnéistes sont puissants pour les sports d’endurance… Qui sait, peut-être qu’un jour, il y aura des exercices de respiration sur Campus ?”. Le traileur/plongeur pratique ainsi la respiration consciente pendant l’effort. Cette dernière consiste à gérer la quantité d’air inspirée et expirée, ainsi que la fréquence de sa respiration. “Il s’agit de ne pas laisser l’inconscient prendre le contrôle sur la respiration”. L’objectif de cette pratique ? S’apaiser, se mettre dans des dispositions plus confortables lorsqu’on court et mieux performer. Mathieu confie d’ailleurs être en train de réaliser un film dans lequel il s’apprête à se lancer un défi d’envergure en apnée… Il nous tarde de voir ça !
🌱 Pourquoi Mathieu Blanchard a-t-il abandonné lors de l’édition 2024 de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB) ?
La question peut fâcher, et pourtant, Mathieu sait mieux que quiconque que pour briller, il faut aussi savoir accueillir l’ombre. Le franco-canadien a déjà abandonné, pas souvent certes, mais ça lui est déjà arrivé (3 ou 4 fois), “jamais pour des raisons de performance” cependant. “Beaucoup abandonnent lorsqu’ils(elles) voient que le podium ou le top 5 leur échappe, et ce, afin de se préserver et d’être en mesure de performer par la suite, c’est compréhensible. Moi, j’aime aller au bout des choses. L’abandon ne survient que lorsque j’ai un pépin physique, que le niveau de douleur est trop intense”. Intense, sa blessure au talon d’Achille l’était à l’UTMB. Il confie d’ailleurs avec pudeur en avoir pleuré au 40e kilomètre. “Je me tordais de douleur tout en continuant à croire que c’était possible… en larmes au beau milieu de la nuit, parmi les montagnes. C’était très dur, j’ai été extrêmement déçu”. Mais Mathieu ne s’effondre pas, son esprit pragmatique prend le dessus : il s’est passé quelque chose pour qu’il en arrive là, il en est certain. Immédiatement après son abandon sur l’Ultra-Trail du Mont-Blanc, il initie une introspection, puis se fait accompagner par un préparateur mental (Éric Lacroix). “Tout(e) seul(e), on est bourré(e)s de biais, il faut une tierce personne pour nous challenger. Ça m’a beaucoup aidé et fait relativiser, j’ai pris conscience d’erreurs commises en amont de l’UTMB. Une blessure n’est pas seulement liée à la contrainte physique, c’est le corps qui veut nous dire quelque chose. J’ai beaucoup souffert sur le plan émotionnel avant cela, et ça s’est répercuté sur mon corps. C’est un mal pour un bien”. Un mal pour un bien, car s’en suit une importante prise de conscience : il ne se reconnaît plus dans le positionnement qu’il prend vis-à-vis de sa communauté et de ses partenaires. “Le fait de me focaliser uniquement sur la performance a fini par me peser, c’était en décalage avec ce qui me fait vibrer. Certes, ça me fait du bien de performer, mais ce n’est pas central. La performance doit rester la cerise sur le gâteau, pas le gâteau entier. J’ai fait les choses à l’envers : j’ai mis le gâteau sur la cerise, le déséquilibre était donc là. Or, avant d’ajouter une cerise sur un gâteau, il faut d’abord que ce dernier soit goûteux, beau et bon”. Son gâteau en question ? Il se constitue d’autres ingrédients que celui de la pure performance ; il en dessine au jour le jour la recette, qu’il sait évolutive et “qui sera amenée à changer”, puisque “chaque recette est unique et dépend de la personnalité de chacun(e)”.
Après une redéfinition de ses priorités, Mathieu sait qu’il ne refera plus les mêmes erreurs : “en étant très actif sur les réseaux sociaux, les regards sont forcément davantage portés sur moi, c’est plus difficile à porter qu’un(e) athlète qui évolue en mode sous-marin. Les médias, la communauté, c’est un poids en plus assez pesant : on ne veut pas décevoir, et surtout, on ne veut pas être humilié(e). L’humiliation, c’est la pire des choses…”, confie-t-il. L’athlète a donc délaissé les attentes en termes de performance qu’il faisait lourdement peser sur lui. “Actuellement, j’ai un état d’esprit d’aventurier : un ultra-trail, c’est un problème à résoudre, il faut s’y confronter et évoluer avec le plus d’harmonie et de résonance possible. Comment vibrer avec la nature, avec ce qu’elle nous offre, pour aller d’un point A à un point B, en étant fluide et dans les dispositions de bien-être qui soient les plus hautes possibles ?”.
Le curseur du traileur se situe désormais ailleurs, et il a déjà récolté les fruits de cet état d’esprit avant-coureur, dans un monde où le toujours plus fait foi, tandis que l’art et la manière de faire se perdent. “Avant, je donnais beaucoup trop et j’arrivais lessivé sur le départ d’une course”. Et pour gérer l’effervescence qui règne constamment autour de lui, Mathieu Blanchard n’a pas trouvé mieux que la simplicité : “il faut revenir à l’essentiel, à la famille, faire des choses banales. J’effectue des exercices de respiration, je ne bouscule pas trop mon quotidien, j’essaie d’avoir le contrôle sur les sollicitations, d’accorder des moments bien ciblés. Je sais désormais ce que je peux donner”.
👀 Diagonale des Fous 2024 : ses entraînements spécifiques pour se préparer au dénivelé positif et au climat tropical de l’île de la Réunion
🎤 Quel volume horaire d’entraînement hebdomadaire faut-il compter pour préparer la Diagonale des Fous ?
“Le nombre d’heures varie d’une semaine à l’autre, mais je compte un maximum de 30 heures de course à pied et de 10 heures de vélo lors de mes pics d’entraînement. Mais ça ne représente peut-être que deux semaines dans l’année !”.
🎤 Quels types d’entraînement privilégier ?
“Tous les ultra-trails sont très différents, et se préparent donc différemment. Par exemple, on adopte des positions corporelles différentes suivant si l’on utilise des bâtons sur l’UTMB, ou pas du tout, comme sur la Diagonale des Fous”.
🎤 Comment se préparer à courir dans un climat tropical ?
“La météo sur la Diag’ est un paramètre à part entière à prendre en compte : les températures sont très élevées, il faut donc essayer de sortir s’entraîner lors des moments de la journée au cours desquels il fait le plus chaud, ou encore effectuer des séances de sauna”.
➡️ Ça, c’est la théorie. Pour Mathieu, la pratique s’est avérée bien différente (⚠️ ceci n’est pas à reproduire à la maison, Mathieu dispose d’une expérience significative et d’une condition physique irréprochable).
“Je n’ai rien fait pendant deux mois : de mi-août à l’UTMB, j’étais en période d’affûtage, puis j’ai eu ma blessure au tendon d’Achille, et enfin, j’ai eu le Covid au début du mois d’octobre”. Oui, tu as bien compris : Mathieu s’est aligné au départ de la Diagonale des Fous après deux mois d’arrêt de la course à pied… autant te dire que sa préparation spécifique est entièrement tombée aux oubliettes ! “Comme quoi, la partie expérience et la fraîcheur mentale jouent énormément. J’ai gagné avec une prépa pas du tout adéquate… L’ultra-endurance reste assez méconnue… La leçon que je retiens de tout ça est que la période d’affûtage en ultra devrait peut-être durer 3 semaines/1 mois. Le rôle de la fraîcheur mentale est aussi important que le fitness”. Mathieu est ainsi arrivé sur l’île de la Réunion : “frais” et sans savoir s’il serait capable de prendre le départ. Son avion à peine atterri, poussé par l’urgence de courir, de sentir comment son corps réagissait au contact de l’île intense, il s’est immédiatement rendu dans le cirque de Mafate. “Alors que 3 jours auparavant, mes poumons me brûlaient lorsque je courais, là, plus rien ! J’ai ressenti une bonne énergie, je sentais bien mes jambes, j’avais envie de courir”. La suite, tu la connais. 💥
🏆 Vainqueur de la course reine du Grand Raid de la Réunion, Mathieu Blanchard nous raconte son succès sur cette aventure hors du commun
Mathieu Blanchard entretient un lien particulier avec l’île de la Réunion. Déjà, parce qu’elle lui rappelle les premières années de sa vie, insulaires. Et puis parce qu’en 2019, alors qu’il devait prendre le départ de la Diagonale des Fous pour la première fois et qu’il était déjà sur place, il se voit offrir un ticket pour participer à la célèbre émission Koh-Lanta. Une occasion unique qui ne se refuse pas.
L’histoire nous a montré qu’après ce rendez-vous manqué, celui-ci était le bon. “J’étais 100 % dans un état d’esprit d’aventurier au départ de la Diag’, j'aurais presque pu partir sans montre. J’ai préparé mes ravitos à l’arrache, alors que normalement, je fais des tableaux pour répartir tel aliment à tel kilomètre... Et en même temps, le fait que ma prépa en amont n’ait pas du tout été optimale a fait baisser la pression. Je me suis dit : de toute façon, je suis à la rue complet, je vais courir au feeling, c’est ça aussi, l’aventure : lâcher prise. Mon but était d’être finisher”. Le détachement de Mathieu en termes de performance est tel qu’il estime, en amont de la course, être en mesure d’arriver entre la 30e et la 50e position au premier ravito. Un pronostic bien loin de la réalité, puisque le traileur a pris les commandes de la course d’entrée de jeu. Longtemps au coude-à-coude avec le Suisse, Jean-Philippe Tschumi, lorsque ce dernier le double, Mathieu conserve un calme olympien. “J’étais sur mon rythme, en ultra confort, jusqu’au kilomètre 80. Quand il m’a rattrapé, il a accéléré, j’ai alors cassé mon rythme… mais dans ma tête, je n’étais pas du tout en mode compète. C’était plus un jeu, j’ai regardé comment il descendait pour apprendre, car il est excellent en descente. Je me suis amusé à l’imiter, comme un enfant”.
Si, malgré des “douleurs classiques d’ultra-trail”, Mathieu avoue “avoir été en état de flow toute la course”, la victoire ne l’a cependant jamais drivé. “C’était très chaud à la fin, les conditions de terrain étaient compliquées, il y avait beaucoup de boue. Je n’ai pas crié victoire avant d’arriver au stade de la Redoute… D’ailleurs, on l’appelle aussi le stade de la délivrance, mais pour moi, ce n’était pas le cas : j’étais tellement bien ! C’était plutôt le stade de la fête. C’était fou, digne des arrivées de plus grandes courses au monde : des animations, des feux d’artifice, des confettis, des médias… C’est dur de mettre des mots là-dessus, c’est trop puissant pour être décrit”.
🙏 Une victoire qui fait sens
Mathieu Blanchard rêvait de remporter la Diagonale des Fous, c’est désormais chose faite. “Cette course représente qui je suis et ce que j’aime. Dans ma vie, je suis sans cesse tiraillé entre la montagne et l’océan. En général, c’est l’un ou l’autre… mais pas ici ! Le matin, tu peux être sur un sommet, et l’après-midi à la plage. Ayant grandi sur une île tropicale, je retrouve ici des sensations que j’ai connues pendant mon enfance. Ici, tout me parle : la cuisine locale, les couleurs, les sons ; la vue des cocotiers, des terres volcaniques ; les contrastes météorologiques extrêmes, de terrains extrêmes aussi : tout ça forme l’âme d’une île, et c’est l’âme de l’île qui me correspond. Je suis fait pour ça. Peut-être que lorsque je serai vieux, je vivrai sur une île… Mais pour l’instant, j’ai des projets qui m’amènent ailleurs”.
Au-delà de sa joie de courir sur l’île de la Réunion — si chère à son cœur — une victoire, à ce moment précis de sa saison, est plus que symbolique pour l’athlète. “C’est sûr que mon échec à l’UTMB m’a rappelé combien il faut rester humble. Si tu as un excès de confiance, tu te fais irrémédiablement rappeler à l’ordre… Par ailleurs, j’ai commencé l’ultra assez tard, ma carrière est courte comparée à certain(e)s athlètes, j’avoue avoir un petit syndrome de l’imposteur qui traînaille… Alors une victoire, ça nourrit forcément la confiance”.
📋 Les conseils trail de Mathieu Blanchard, pour des performances à la hauteur de tes attentes
🎤 Quels conseils donnerais-tu à nos lecteur(trice)s qui souhaitent retrouver le plaisir de courir ?
“La course à pied se compose de beaucoup de motivateurs, il faut tout tester ! Personnellement, j’ai d’abord commencé la course sur route pour me remettre en forme et perdre un peu de poids, mais on arrive vite au bout de cette motivation-là.
Le voyage peut constituer une motivation à part entière. Les épreuves de course à pied offrent en effet l’avantage de privatiser des espaces hors du commun, les grandes villes via des marathons, par exemple. J’en ai fait plein lorsque je vivais à Montréal : Chicago, Philadelphie, Ottawa, et cætera. Et si l’inspiration manque, je conseille d’aller faire un tour sur Finishers. Je recommande aussi de rester sur le lieu d’une course avant et/ou après, pour s’imprégner de la culture locale. Nous rendre dans un endroit juste pour prendre le selfie qui va bien ne suffit pas...
Le côté communautaire. Je faisais du run social à Montréal, sans objectif de performance. J’y allais juste pour discuter et boire une bière. N’oublions pas que nous sommes des êtres sociaux, c’est l’un des besoins primaires dans la pyramide de Maslow.
La variété offerte par la course à pied est immense : piste, cross-country, course sur route longue, course sur route courte, trail court, trail long, ultra-trail : il y en a pour tous les goûts !
Enfin, le potentiel humain est infini quant à son optimisation : on peut s’intéresser à la physiologie via des lectures ou des conseils d’expert(e)s (coach, professionnel(le)s de santé, et cætera). Cela peut conférer une nouvelle dimension à notre pratique. Progresser ou mettre une nouvelle chose en place est hyper gratifiant. Ce sont des investissements qui en valent vraiment la peine”.
🎤 Qu’est-ce qui te donne du baume au cœur lors d’un effort aussi intense que peut l’être un ultra-trail ?
“Je me nourris beaucoup des spectateur(trice)s, du public, j’aime croiser des regards d’inconnu(e)s, mais aussi des personnes qui me suivent et qui me soutiennent, ceux de ma famille, de mes amis…
L’alimentation : j’adore les surprises culinaires liées au pays dans lequel je me trouve. Lors de la Diagonale des Fous, mon assistante m’a donné des samoussas, des gâteaux patate, et cætera.
Des pensées positives, de gratitude sur mon état de santé.
Ma mère et mon père étaient là pour me soutenir. Ça me donne de l’énergie de voir qu’en plus de m’encourager, toute ma famille court maintenant !”
🔥 Palmarès : quelques résultats de Mathieu Blanchard sur les plus grands trails
La Diagonale des Fous : vainqueur 🥇 en 2024.
L'Ultra-Trail du Mont-Blanc : 4e en 2023, 2e en 2022, 3e en 2021.
La Western States Endurance Run : 7e en 2023.
La MaXi-Race : vainqueur 🥇 en 2024.
Le Marathon des Sables, The Legendary : 3e en 2023.
Athlète de haut niveau passionné, auteur, conférencier, aventurier, coach, et cætera : tu l’auras compris, Mathieu Blanchard est avide de challenges… et l’aventure Campus en est un nouveau à relever pour lui. D’ailleurs, si tu ne l’as pas encore visionnée, nous te recommandons de jeter un œil à cette vidéo dans laquelle Mathieu divulgue quelques conseils à Niko (aka Running Addict, mais aussi le co-fondateur de Campus), pour bien descendre en trail… De quoi te donner une petite idée de l’étendue de ses connaissances dans la discipline, et de la manière dont il pourra t’aider à progresser via les plans d’entraînement trail qu’il a imaginés.
Ah, on a failli oublier 🙊 : sois le bienvenu chez Campus, Mathieu ! 👋
Manon
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