Gilet, sac d'hydratation de trail : comment l'utiliser ?

Le gilet, ou sac d'hydratation de trail, est désormais un incontournable. En effet, aujourd’hui, il ne viendrait à l’idée de personne de s’engager sur un trail de plusieurs heures sans un minimum de ravitaillement et d’équipement.

L’hydratation et la nutrition sont des éléments clés et les listes de matériel obligatoire sont là pour nous rappeler que la sécurité est importante en trail, surtout en terrain montagneux. La pratique du trail demande d’être bien équipé(e) pour pouvoir s’adapter aux conditions météorologiques changeantes et parfois extrêmes. D’où l’importance d’avoir une solution de portage bien adaptée. 

Lors de sa première participation à la CCC en 2006, le jeune François d’Haene, 20 ans, avait fait la course avec un sac de randonnée sur le dos. Depuis, la technologie a bien évolué. Les sacs de trail-running sont bien plus légers et ergonomiques qu’à cette époque.

Les gilets de trail, destinés aux formats relativement courts, épousent parfaitement le corps et se font oublier même dans les terrains les plus techniques. L’offre est pléthorique. On va te livrer quelques conseils pour t’aider à faire ton choix en fonction de tes besoins. 

On distingue trois solutions de portage en trail-running, adaptées en fonction des préférences de chacun(e) et du type d’effort à réaliser. 

La ceinture est la solution de portage la plus légère (entre 50 et 100 grammes) et minimaliste. Cet équipement souple est parfois constitué d’une seule grande poche, permettant de positionner son matériel tout autour de la taille. Les ceintures permettent de transporter au minimum 250 millilitres de liquide, et jusqu’à 750 millilitres pour les plus spacieuses. 

Cette option convient pour tes petites sorties à l’entraînement ou les trails courts jusqu’à 1 heure 30 environ, qui nécessitent peu de matériel et d’équipement. Tu peux aussi utiliser une ceinture en complément d’un gilet ou d’un sac. 

Le gilet d’hydratation est spécialement conçu pour transporter ton hydratation et quelques petits accessoires et équipements, de manière confortable et pratique. Le gilet est très léger et se fait facilement oublier. Il se porte directement sur le torse et épouse bien le corps tout en offrant une grande liberté de mouvement. 

L’atout numéro un du gilet d’hydratation est de transporter facilement 1 litre d’hydratation. Très souvent, les gilets présentent deux poches à l’avant dédiées à l’accueil de flasques souples de 500 ou 600 millilitres.

De plus, le gilet offre plus de capacité de rangement qu’une ceinture et confère ainsi une autonomie supérieure. En revanche, le volume de chargement dans le dos est très limité. C’est une bonne option pour les trails de courte ou de moyenne distance. 

Le sac à dos de trail-running présente un plus grand volume de rangement par rapport au gilet et de nombreux compartiments. On retrouve une grande poche dorsale, très pratique pour ranger une bonne quantité d’équipements (veste de pluie, vêtements chauds, matériel de sécurité, et caetera) voire une poche à eau. C’est la solution à privilégier pour les trails longs nécessitant d’avoir une grande autonomie. 

Le choix de ta solution de portage est directement lié à la longueur de ton trail. Plus précisément, elle répond à ton besoin d’autonomie sur la course, en fonction du matériel obligatoire et des ravitaillements présents tout au long du parcours. 

On conseille généralement de boire entre 400 et 600 millilitres par heure pendant un effort de trail-running. Ainsi, une ceinture d’hydratation peut convenir sur un trail court de moins de deux heures avec très peu de matériel obligatoire et la possibilité de te ravitailler en eau à mi-parcours. 

Sinon, un gilet d’hydratation d’un volume de 2 à 4 litres est parfaitement adapté à ce type de trail. Attention, le volume indiqué en litre correspond à la capacité de chargement totale du gilet et non au volume d’eau transporté !

Passées les deux heures d’effort, une ceinture n’est plus suffisante… à moins d’être un(e) traileur(se) élite. En fonction du nombre de points de ravitaillements sur le parcours, tu peux opter pour un gilet d’hydratation de 5 à 8 litres ou un sac de trail légèrement plus grand, jusqu’à 10 litres. 

C’est un volume suffisant pour aborder des formats de type maratrail (44-74 kilomètres-effort) voire des formats M (de 75 à 114 kilomètres-effort). Une bonne astuce pour gagner en autonomie entre deux ravitaillements lorsqu’il fait chaud consiste à glisser une troisième flasque de 500 millilitres à l’arrière de ton sac.  

On change de dimension. Lorsque tu abordes la longue distance et les épreuves d’ultra-endurance, l’autonomie est un élément primordial. 

La liste des équipements obligatoires s’allonge considérablement, surtout lorsque tu es amené(e) à courir de nuit. Tu as besoin de place et de beaucoup de poches de rangement pour stocker et organiser ta nourriture, tes vêtements et tout ton matériel.

Un sac de trail de plus de 10 litres est indispensable. Certains modèles vont jusqu’à 24 litres. Parfait pour partir en expédition sur plusieurs jours en autonomie totale !

En plus du volume, il y a d’autres éléments clés à vérifier au moment de choisir son sac de trail-running. Voici les plus importants. 

Tu ne dois jamais lésiner sur le confort quand tu choisis tes chaussures. C’est exactement pareil dans le choix de ton gilet/sac de trail. La taille (XS, S, M, L, XL) doit être adaptée à ton gabarit, en particulier à ton tour de poitrine.

Opte de préférence pour un sac muni de larges bretelles ergonomiques et de multiples sangles pour qu’il soit parfaitement ajustable à ta morphologie. On veut absolument éviter les frottements en course. Des modèles sont spécialement conçus pour les femmes. Ils intègrent un système de flasques déporté sous la poitrine. 

Les équipementiers ont fait des progrès considérables. Les matériaux utilisés sont très souples, respirants et ultra-légers. Certains gilets haut de gamme pèsent moins de 100 grammes et des sacs d’ultra-trail moins de 200 grammes ! Bien sûr, la légèreté a un coût.  

Team flasques ou team poche à eau ? L’avantage majeur des flasques est leur facilité de remplissage lors des ravitos et la possibilité de contrôler facilement le niveau de liquide restant. L’avantage de la poche à eau est sa grande contenance : jusqu’à 3 litres. Cela signifie aussi plus de poids à transporter sur son dos. 

Ensuite, le choix est très personnel. Dans une optique de performance, le fait d’avoir une poche à eau dans le dos et un tuyau est moins ergonomique que de porter des flasques au niveau de la poitrine. En règle générale, on voit surtout des poches à eau chez les débutant(e)s tandis que les athlètes confirmé(e)s choisissent les flasques. 

C’est bien de transporter beaucoup de matériel. C’est mieux de pouvoir y accéder facilement. Le nombre et l’emplacement des poches est un critère important, surtout quand les distances s’allongent. 

Par exemple, les poches élastiques sont des éléments très pratiques. On te conseille aussi d’avoir au moins une poche zippée afin de ranger tes effets personnels (clé, pièce d’identité). Si tu envisages d’utiliser des bâtons de trail-running, vérifie que ton sac possède un système de fixation ou permet d’ajouter un carquois. 

Pour un chargement optimal de la grande poche dorsale, la technique est simple. Place les équipements qui sont le moins susceptibles de te servir au fond du sac et les éléments les plus fréquemment utilisés dans la partie supérieure. 

Si tu évolues en montagne, arrange-toi pour avoir facilement accès à ta veste imperméable, à ton téléphone et à ta couverture de survie. On ne transige pas avec la sécurité. Bien sûr, toute ta nutrition d’effort doit être à portée de main. L’idéal est de positionner tes barres, gels et autres purées dans les poches latérales du sac. 

Il n’y a pas de règle absolue en la matière. En général, il est plus pratique de porter le sac par-dessus la veste afin de faciliter l’accès aux différentes poches. Néanmoins, en cas de fortes précipitations ou de conditions très froides, l’option inverse permet de garder ton sac bien au sec et “au chaud”. Encore faut-il avoir prévu une veste suffisamment ample. 

Pour prolonger la durée de vie de ton sac/gilet de trail, on te conseille d’en prendre soin et de le nettoyer régulièrement. Après chaque sortie boueuse ou sous la pluie, fais sécher ton sac. Si besoin, nettoie-le avec de l’eau froide/tiède et du savon doux. 

Ensuite, stocke-le sans le comprimer dans un endroit sec et à l’abri du soleil. Enfin, n’oublie pas de rincer et nettoyer tes flasques et/ou ta poche à eau après chaque utilisation. Petite astuce ? Conserve tes flasques au réfrigérateur pour prévenir l’apparition de moisissures ! 

SI tu souhaites opter pour une ceinture, les prix s’échelonnent de 20 à 50 euros. Pour un gilet d’hydratation ou un sac de faible capacité, il faut compter selon les marques entre 40 et une centaine d’euros. Enfin, pour un sac de grande capacité, les tarifs peuvent s’envoler au-delà de 250 euros pour les produits les plus techniques, légers et durables. 

Plusieurs marques sont présentes sur le marché des gilets/sacs de trail. On peut citer Compressport, Instinct, Millet, Oxsitis, Raidlight ou encore la jeune marque française Wise.

Cependant, lorsqu’on scrute les lignes de départ des trails, il est évident qu’une autre marque française domine largement le marché. Les gilets et sacs de trail de chez Salomon sont plébiscités par les traileur(se)s. Il y a en a pour tous les budgets. La gamme “S-Lab” est la plus aboutie en termes de performance.    

Tu l’as compris, le gilet d’hydratation ou sac de trail est un équipement de base en trail-running dès lors qu’on dépasse une certaine durée d’effort. Tu veilleras à choisir un sac confortable et adapté à ta morphologie et à la durée de la course.

Cependant, pour éviter de multiplier les achats, un système de portage de 5 à 8 litres représente un bon compromis. Il conviendra jusqu’à une dizaine d’heures d’effort. De quoi passer quelques bons moments sur les sentiers !