Test de Luc Léger : tout savoir sur cette méthode !

Si tu es passé(e) un jour ou l’autre par la case EPS à l’école, tu as forcément déjà entendu parler du test de Luc Léger. Il en va de même si tu évolues au sein de l’armée, des pompiers et autres corporations étatiques. 

Mais à quoi sert-il vraiment ? Est-il un véritable indicateur fiable ? Dans cet article, on te propose un point complet sur le fameux test de Luc Léger. 

 Avant de vouloir réaliser le test de Luc Léger, encore faut-il savoir de quoi il s’agit. Rapide topo ! 

Le test de Luc Léger a été créé en 1984 au Canada, plus spécifiquement à l’Université de Montréal. Il sort tout droit de la tête du Docteur Luc Léger qui lui donnera son nom. 

On le retrouve aussi sous le nom de “test navette” du fait de sa principale caractéristique d’exécution (on y reviendra). 

Depuis sa création, ce test rencontre un franc succès au sein des systèmes scolaires du monde entier. Il est aussi utilisé par l’armée, la police ou encore les pompiers pour apprécier les capacités physiques des aspirant(e)s ou des effectifs. 

Concrètement, le test de Luc Léger est utilisé pour mesurer ta VMA (vitesse maximale aérobie). Il va pour cela mettre en relation ta vitesse de course et ta consommation d’oxygène à l’effort. Cette donnée te permettra ensuite d’adapter tes entraînements et de connaître tes vitesses cibles. 

Par extension, le test de Luc Léger permet aussi d’estimer ton VO2 max par extrapolation indirecte. Bien sûr, les résultats n’atteignent pas un degré d’exactitude aussi précis qu’un test en laboratoire. Mais cette méthode très répandue a tout de même fait ses preuves ! 

Maintenant que tu sais pourquoi tu dois faire le test de Luc Léger, tu dois comprendre comment le mettre en place. La bonne nouvelle, c’est que tu peux le faire seul(e) ! 

Pour te lancer dans le test de Luc Léger, tu n’as pas besoin d’une liste interminable de matériel. Quelques indispensables suffisent : 

Tu vas ensuite devoir mettre des plots, ou des marquages au sol visibles, à deux points séparés de 20 mètres. C’est sur cette portion de 20 mètres que va se dérouler le test. Concrètement, tu devras effectuer des allers-retours d’un point à l’autre en suivant le rythme de la bande-son.

Cette dernière va en réalité émettre des signaux sonores, des “bips”, d’abord espacés puis de plus en plus rapprochés. À chaque “bip”, tu devras avoir atteint l’une des marques et faire demi-tour pour repartir vers la suivante. 

Ces derniers vont s’accélérer de manière à te faire courir de plus en plus rapidement, jusqu’à l’échec. On parle paliers, qui vont augmenter de 0,5 kilomètre par heure toutes les minutes. Autant dire que si les débuts te paraissent simples, les choses vont rapidement se compliquer ! 

Après un bon échauffement, lors duquel tu n’auras pas négligé les gammes et la mobilité articulaire, tu vas pouvoir commencer. 

Arme-toi de ton chronomètre, de ta bande-son bien audible et place-toi sur la marque de l’une des extrémités. Lance le chrono et la bande-son : c’est parti. 

Sois attentif(ve) : tu dois atteindre l’une ou l’autre des extrémités au moment où le “bip” retentit. Pas après certes, mais pas non plus avant ! Tu dois impérativement respecter les paliers pour obtenir un résultat cohérent.

Reste concentré(e) sur ton effort et vas bien jusqu’au marquage avant de faire demi-tour. Préserve tes articulations lorsque tu repars dans l’autre sens ! Les changements d’appui peuvent être brutaux, surtout lorsque la vitesse augmente et que la fatigue provoque une baisse de vigilance. 

Enfin, lorsque tu ne parviens pas à atteindre la marque sur deux longueurs de suite, arrête le chronomètre. Le test est terminé. Tu peux aussi t’arrêter dès lors que tu entends le “bip” alors que tu te trouves à plus de deux mètres du bout de ta longueur. 

On l’a dit : le test de Luc Léger s’effectue dans le but de déterminer ta VMA. Ainsi, une fois que tu as terminé, tu dois te reporter à un tableau préétabli. À l’aide de ton chrono, tu détermines ton palier (facile : une minute équivaut à un palier). Puis, tu reportes le résultat dans un tableau. Il en existe de nombreux sur internet qui ne font pas toujours figurer les mêmes valeurs. Privilégie un site spécialisé pour être certain(e) d'obtenir les bons résultats.

Bien sûr, il s’agit là d’une méthode qui comprend de nombreuses failles, à commencer par la présence d'approximations. 

Du côté du test de Luc Léger d’abord : il n’est pas infaillible. Comme tout test terrain, il est soumis à plusieurs facteurs extérieurs (météo, sol, présence d’autres athlètes, aisance dans les demi-tours etc.). Dès lors, la VMA obtenue est certes proche de la réalité, mais elle peut ne pas être tout à fait exacte.

Puis, du côté du calcul, les formules utilisées pour établir le tableau se basent forcément sur des moyennes. Elles ne peuvent pas tenir compte des individualités, ce qui les rend approximatives. 

Le test de Luc Léger n’a maintenant plus de secret pour toi ! Mais qu’en est-il des autres ? Comment les distinguer ? Sans rentrer dans les détails de chaque test, on t’explique dans les grandes lignes ce qui les différencie les uns des autres. 

Le test Léger-Boucher est très similaire au test de Luc Léger, tant dans le nom que dans l’exécution. Le but est le même : obtenir une valeur de VMA et a fortiori de VO2 max. 

Toutefois, les paliers sont plus longs, pouvant aller jusqu’à deux minutes, et l’augmentation de l’intensité est plus progressive. Ce test peut être une bonne alternative pour des coureur(se)s débutant(e)s car il est moins brutal. 

Le but est une nouvelle fois similaire aux autres tests. Cette fois, tu vas avoir besoin d’une piste d’athlétisme. C’est sur cette dernière que tu vas suivre le rythme imposé par les “bips”. L’augmentation est la même que sur le test de Luc Léger : 0,5 kilomètres par heure toutes les minutes. 

Le Vameval est plus précis que le test de Luc Léger. Il est en effet réalisé sans les “à coups” imposés par les demi-tours de ce dernier. Tu n’as qu’à accélérer à chaque palier en maintenant ta trajectoire sur la piste.  

L’objectif est ici toujours le même. Le principe est toutefois différent. 

Exit les “bips” : tu vas simplement devoir parcourir la plus grande distance possible en 12 minutes. La seule exigence est de trouver un terrain plat si tu ne peux pas courir sur une piste. 

C’est la distance parcourue qui va servir de base de calcul de la VMA. 

Voilà, tu es maintenant expert(e) du test de Luc Léger ! Bien que tu puisses le faire seul(e), on te conseille d’être accompagné(e) d’un(e) coach qui saura t’encadrer et vérifier la bonne exécution du test. 

De plus, garde bien en tête que ce dernier est assez brutal dans son exécution. Les demi-tours sont exigeants. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il s’adresse traditionnellement plus aux forces armées et aux sportif(ve)s tel(le)s que les basketteur(se)s par exemple, qui ont l’habitude de travailler leurs appuis.